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Le plastique (1ère partie)

Le texte que vous allez lire fait partie d’un article divisé en deux parties.

Qu’est-ce que le plastique ?

La première forme de plastique, alors appelé « parksine » a été présentée par Alexander Parkes en 1862 àl’exposition universelle de Londres. Dérivée de la cellulose, il était possible de la façonner grâce à la chaleur sous la forme désirée puis de la conserver telle quelle. En réalité, durant l’antiquité, les Égyptiens employaient déjà une forme de plastique naturel à base de produits d’origine animale.

Mais c’est quoi à la base le plastique ? Remontons plus loin afin de comprendre le processus de création du plastique.

La matière première utilisée est le pétrole. On en entend beaucoup parler, mais sait-on vraiment ce que c’est ? Le pétrole provient de restes fossilisés de végétaux, de bactéries ou encore d’animaux microscopiques accumulés au fond des océans, lacs ou deltas et recouverts de sédiments depuis des millions d’années. Ces accumulations, riches en matières organiques, se sont transformées en pétrole grâce à l’action de la température et de la pression. Une fois extrait, le pétrole s’en va dans des raffineries qui sépareront les différents constituants, fioul, kérosène, gazole, essence et naphta. C’est ainsi que nous obtenons la matière première du plastique, le naphta.

Distillation du pétrole brut

Distillation du pétrole brut

Fabrication du plastique

Le naphta endure ensuite une transformation qui permettra d’en ressortir des molécules appelées monomères, pour en citer quelques exemples, l’éthylène, le propylène, le styrène, l’éthanol ou encore l’acétone. Ils seront la base du plastique. Un nouveau processus chimique, la polymérisation, permettra d’assembler ces monomères en formant de longues chaines et d’ajouter le préfixe — poly devant les molécules que nous reconnaitrons mieux sous la forme du polyéthylène, polypropylène et du polystyrène.

On obtient deux types de plastiques, le thermoplastique et le thermodurcissable. Le premier fond aisément sous l’effet de la chaleur et peut être moulé dans l’aspect voulu, ce qui le rend facilement recyclable. Le 2e type de plastique, une fois dans la forme désirée, ne peut plus se transformer sans se dégrader ; il ne sera donc pas recyclable. 

Afin de donner aux polymères des formes et des utilités variées, on y ajoute des adjuvants et des additifs. Ils servent entre autres à améliorer la résistance, la couleur ou encore à retarder l’inflammation du produit. Ces additifs ne sont pas toujours bien connus et sont présents en grand nombre, selon une étude réalisée par l’institut de recherche socioécologique de Francfort, sur 34 objets de consommation courante, dont des emballages alimentaires. Les scientifiques de l’étude ont dénombré pas moins de 1411 composés chimiques différents dont 80 % leur étaient inconnus. Dans le même ordre d’idées, de nombreux additifs ont été répertoriés comme cancérigènes ou encore comme perturbateurs endocriniens dont le fameux Bisphénol A (BPA) ou encore les phtalates (dont on vous fera mention dans  le prochain article).

 Mais ce n’est pas si grave, ce n’est pas comme si on utilisait du plastique tout le temps ! … si ?

Utilisation du plastique

Nous ne pouvons passer une journée sans utiliser, voir ou toucher du plastique. En effet, que vous en soyez conscient ou non, le plastique est partout ! La grande malléabilité des plastiques en fait une matière de choix. Ainsi, on en retrouve dans tous les domaines, comme l’alimentation, ainsi que dans les jouets pour enfants, les appareils électroniques, les voitures, l’ameublement, le jardinage, l’habillement, l’aéronautique ou encore la médecine. Le plastique a permis de bonnes avancées notamment dans le domaine de la médecine et de l’aéronautique, notamment pour réduire les infections en milieu hospitalier ou alléger les avions.

Malgré cela, la généralisation du plastique a engendré des dérives dans son utilisation et dans sa gestion après usage. On peut citer par exemple toutes les utilisations uniques telles que les emballages, bouteilles, ustensiles à usage unique ou encore les tasses de café. Le fait de créer un objet afin qu’il ne soit utilisé qu’une seule fois est une aberration quand on pense à toute l’énergie qui a servi à le fabriquer et qui est ainsi perdue.

Malgré cela, la généralisation du plastique a engendré des dérives dans son utilisation et dans sa gestion après usage. On peut citer par exemple toutes les utilisations uniques telles que les emballages, bouteilles, ustensiles ou les tasses de café. Le fait de créer un objet afin qu’il ne soit utilisé qu’une seule fois est une aberration quand on pense à toute l’énergie qui a servi à le fabriquer et qui est ainsi perdue.

Oui, mais ça ne fait pas tant de plastique que ça… si ?

Les chiffres du plastique

On estime que 13 millions de tonnes de plastique se retrouveraient dans les océans chaque année, tuant près de 100 000 animaux marins. On estime à plus de 5 milliards le nombre de morceaux de plastique déjà présents dans l’océan. Une simple bouteille de plastique mettrait jusque 450 ans à se dégrader en de minuscules morceaux. De ce fait, avec une production croissante de 350 millions de tonnes pour la seule année 2018, le plastique n’a pas fini de causer du tort. En 2018, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, affirmait qu’en 2050, il y aurait plus de plastique que de poissons dans les océans (8 millions de tonnes de plastiques finissent dans l’océan tous les ans). En termes de consommation mondiale, cela donne :

  • 1 million de bouteilles plastiques achetées toutes les minutes ;
  • Jusqu’à 5000 milliards de sacs à usage uniques utilisés chaque année ;
  • 40 milliards d’ustensiles plastiques produits chaque année.

Au Canada, on parle de 15 milliards de sacs plastiques par année, et de 57 millions de pailles chaque jour.

Ces chiffres pourtant déjà ahurissants ne cessent de croitre et le plastique de polluer toujours plus de milieux et notre santé. 

Afin de connaître les effets du plastique sur l’environnement et sur notre santé et les possibilités pour sa fin de vie,  restez à l’affut pour la 2e partie de l’article, dans l’infolettre du mois prochain !

Sources

http://www.plasticoceans.ca/

http://www.septiemecontinent.com/pedagogie/lesson/histoire-du-plastique/

https://www.plastics.ca/ResourcesAndEducation/EducationalTools/PlasticFacts/Plastics101?lang=fr

https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-prospective/decryptages/energies-fossiles/tout-savoir-petrole

http://www.septiemecontinent.com/pedagogie/lesson/fabrication-du-plastique/

https://www.youtube.com/watch?v=ov3Y5ejVfqY

https://www.quebecscience.qc.ca/environnement/centaines-additifs-inconnus-plastiques/

https://www.ecohabitation.com/guides/1296/comment-eviter-les-plastifiants-additifs-et-produits-synthetiques-dans-les-plastiques/

https://www.ciel.org/wp-content/uploads/2019/02/Plastic-and-Health-The-Hidden-Costs-of-a-Plastic-Planet-February-2019.pdf

https://www.aristegui.info/fr/utilisation-des-plastiques-dans-le-domaine-de-la-medecine/

https://www.greenpeace.org/canada/fr/qr/4299/faits-saillants-et-informations-sur-le-plastique/

https://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/25523/singleUsePlastic_sustainability_factsheet_FR.pdf?sequence=2&isAllowed=y

Pourquoi vaut-il mieux jeter son trognon de pomme à la poubelle que par terre ?

Nous voilà en mai. Les oiseaux se font la cour, les jours sont plus longs et le beau temps pointe le bout de son nez. Quoi de mieux qu’un pique-nique dans un parc près de chez soi ou perdu au fond d’une vallée des Laurentides, à profiter des rayons du soleil et des températures pas encore trop étouffantes ? Pas grand-chose je vous l’accorde !

Pourtant vient la question fatidique : Noah, votre petit cousin se précipite vers vous avec sa peau de banane et vous pose cette question en apparence anodine :

« Je mets où ma peau de banaaaaneuh ? » 

Vous regardez Noah et jetez un coup d’œil à gauche et à droite. Pas de poubelle en vue et vous n’avez pas pris de sac plastique. Noah insiste, car il veut retourner jouer avec ses amis. Vous avez peu de temps pour réfléchir. Vite, vous devez prendre une décision !

« Jette-la dans la forêt, c’est naturel, elle va se décomposer et ça va faire du compost » 

Les mots sont lancés, le garçon jette la peau de banane, non sans une petite seconde de questionnement dans les yeux. Mais le doute est vite dissipé, la pelure jetée et le déchet oublié. 

Que va devenir cette pelure ? La réponse est à la fois simple et compliquée…

Un problème de décomposition

Dans un des cas, la pelure, aussi fraiche qu’elle soit, n’a intéressé personne. Elle va donc entrer dans un cycle de décomposition comme toute matière organique inerte. Ce cycle va alterner l’action de milliers de petits soldats, sous des formes diverses, qui ont comme travail de recycler, transformer et détruire jusqu’au plus petit élément de la peau de banane.  

Sauf que, l’action de la nature est souvent logique et spécifique à un territoire donné. Les organismes décomposeurs (les soldats) qui s’y trouvent sont hautement spécialisés. Ils ne sont donc bons que lorsqu’ils décomposent des matières dites « indigènes ». Si au Lac-Saint-Jean on ne fait pas naturellement pousser de la banane, il y a très peu de chance que les organismes décomposeurs soient adaptés à désagréger une peau de banane. Ils vont donc mettre beaucoup plus de temps et parfois ne pas terminer leur travail. On parle de 2 ans pour la décomposition d’une peau de banane au Québec et 8 semaines pour un trognon de pomme. 

Un menu dangereux pour les animaux

Imaginons maintenant qu’un animal mange votre trognon de pomme ou votre pelure de banane. Si l’aliment est trop éloigné de son régime alimentaire :

  • L’animal risque de développer des problèmes de digestion qui peuvent être un point de départ à d’autres maladies. Tout cela peut mener à un affaiblissement de l’animal et une hausse de sa mortalité ;
  • Une fois le résidu consommé, l’animal va rejeter dans ses excréments toutes les parties qu’il ne peut pas digérer (graines, poils, os etc.). Si des graines sont encore présentes, elles risquent de germer (on appelle la dispersion des graines par les animaux : la zoochorie) et introduire de nouvelles espèces non indigènes dans un écosystème.

Pour terminer, nourrir ou créer de source de nourriture facile (restant de Restaurant-minute, son trognon de pomme, etc.) encourage les animaux, qui y voient de la nourriture facile, à se rapprocher des routes et des maisons. Ce rapprochement est rarement bénéfique pour eux et emmène souvent une hausse de la mortalité chez l’espèce. Ce type de comportement est donc à éviter le plus possible.

Morale de l’histoire

La prochaine fois que vous sortez manger en pleine nature, faites en sorte de toujours avoir un ou deux sacs avec vous. Le premier peut servir pour jeter les déchets non organiques et l’autre pour les déchets destinés au bac de compost. Tout cela s’applique du pilon de poulet au reste de salade en passant par la pelure de banane.

Et surtout, n’oubliez pas de vous poser la question : 

« Est-ce que ce que je compte jeter pousse ici ? »

Si la réponse est « non », vous savez quoi faire… !

Benoît P.

Source :

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9composition

https://fr.wikipedia.org/wiki/Indig%C3%A8ne_ [% C3%A9cologie]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Zoochorie