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8 plantes médicinales à cultiver dans votre jardin

Votre jardin, en plus d’être un merveilleux passe-temps qui vous permet d’économiser des sous en épicerie durant la récolte, peut aussi vous servir de mini-pharmacie. En effet, de nombreuses plantes et fines herbes qui poussent dans nos cours durant la période estivale possèdent des bienfaits méconnus. Ces plantes familières peuvent être des alliées pour votre santé et celle de votre jardin. En voici 8 qui poussent bien dans les jardins québécois :

La Calendule / Prenez soin de votre peau

Cette magnifique fleur d’un orangé perçant est plus connue sous le nom de Souci ou de Souci officinal. Elle n’est pas très capricieuse et possède de nombreuses propriétés médicinales pratiques. Elle est en effet antiseptique, antifongique, cicatrisante et régénératrice. On l’utilise entre autres pour faire des pommades afin de soigner l’eczéma ou des crèmes hydratantes réparatrices pour la peau.

Le Framboisier / l’Herbe des femmes

Non seulement cette vivace produit de délicieuses baies en fin d’été, mais ses feuilles peuvent aussi servir à plusieurs usages médicinaux précieux. Surnommé l’herbe des femmes, le framboisier est utilisé en médecine traditionnelle depuis des siècles pour faciliter l’accouchement et aider le corps post-accouchement. Les tisanes de feuilles de framboisier contribueraient effectivement à une saine régulation hormonale et seraient efficaces pour apaiser les douleurs menstruelles.

La Mélisse / Faites de beaux rêves

Cette plante vivace de la famille des herbacées est connue pour attirer les abeilles, des pollinisateurs indispensables pour votre jardin. On lui reconnaît des propriétés sédatives douces. Elle serait donc consommée pour contrer l’anxiété et l’insomnie. Ses feuilles sont infusées afin d’en faire une tisane calmante avant d’aller dormir.

L’Ortie / la plante aux mille et une vertus

Elle pourrait être la plante incontournable à ajouter à votre jardin cet été. L’ortie peut être consommée comme un légume dans des soupes ou d’autres recettes, afin de tirer profit de sa grande teneur en minéraux, en vitamines et en protéines végétales. De plus, elle est souvent utilisée sous forme de tisane pour des traitements préventifs durant la saison des allergies ou pour ses effets tonifiants et énergisants. Elle pourrait aussi être utilisée comme fertilisant vert dans vos jardins.

Le Romarin / l’herbe pour étudier

Cette fine herbe bien connue des jardiniers est utilisée depuis la nuit des temps, mais pas seulement pour son goût aromatique. Son usage ancestral remonte à très loin dans l’histoire de l’humanité où son parfum prononcé était reconnu pour stimuler la mémoire et aider à la concentration. Une tisane de feuilles de romarin améliorerait la digestion et faciliterait l’élimination des toxines accumulées dans le foie.

Le Basilic / Le bon digestif

En plus d’être l’ajout idéal à vos pâtes et vos sauces, le basilic est une herbe très riche en antioxydants. Il agirait aussi comme un digestif efficace, aidant pour les maux d’estomac, les ballonnements et contribuant à une meilleure santé intestinale globale.

L’Échinacée pourpre / l’antigrippe

Cette fleur vivace et indigène de l’Amérique du Nord peut non seulement contribuer au bien-être de votre jardin en attirant des pollinisateurs, mais possède en plus une multitude de propriétés médicinales intéressantes. En effet, ses racines peuvent être consommées en tisane pour stimuler le système immunitaire. L’échinacée pourpre est particulièrement utilisée dès l’apparition des premiers signes d’un rhume afin d’en atténuer les symptômes. En bonus, elle égaie les platebandes avec ses couleurs éclatantes.

Le Pissenlit / la mauvaise herbe apéritive

Celle-ci vous surprendra probablement étant donné que, de nos jours, on considère le pissenlit comme une mauvaise herbe. Il est considéré comme une plante médicinale depuis des siècles en Europe et était d’ailleurs bien connu des Autochtones en Amérique qui l’utilisaient pour traiter divers maux. Sa fleur est, entre autres, reconnue pour stimuler l’appétit et pour améliorer les fonctions du foie et de la vésicule biliaire. Grâce à ses propriétés diurétiques, la racine est aussi utilisée pour détoxifier les reins et le foie. De plus, sa richesse en minéraux (potassium, calcium, fer, etc.) et en vitamines font du pissenlit une super plante à ajouter à vos salades estivales.

Si vous êtes intéressés à en savoir davantage sur les propriétés des plantes d’ici et explorer les bienfaits que la nature québécoise nous offre, ce livre peut être une excellente ressource : Plantes médicinales indigènes : Du Québec et du sud-est du Canada par Anny Schneider, herboriste-thérapeute et conférencière.

N’oubliez pas que les plantes peuvent avoir des effets indésirables et causer certaines interactions médicamenteuses nocives. Consultez un professionnel de la santé pour plus de détails.

RÉFÉRENCES:

Geneviève Lafrenière
Conseillère en environnement chez Ville en vert

Guide pratique pour réussir ses semis intérieurs et le repiquage

photo d'un semi intérieur après repiquage

La période des semis est cruciale pour tout jardinier souhaitant cultiver ses propres fruits et légumes. Que vous soyez un débutant ou un expert, voici un guide complet pour vous aider à choisir entre produire vos propres semis ou acheter des plants, ainsi que des conseils pour optimiser votre processus de semis.

1. Pourquoi faire ses propres semis ?

  • Variété : Vous avez accès à un éventail plus large de variétés de plantes que celles disponibles en jardinerie.
  • Économie : Les semences sont généralement moins chères que les plants achetés en jardinerie.
  • Plaisir : Le processus de semis est une activité agréable et gratifiante.
  • Éducatif : C’est une excellente manière d’apprendre le cycle de vie des plantes.

2. Planification des semis

Avant de commencer, il est important de planifier vos semis. Utilisez un calendrier de semis pour déterminer quelles plantes nécessitent un démarrage en intérieur et lesquelles peuvent être semées directement en pleine terre. Faites attention aux dates de semis, car elles varient considérablement d’une plante à l’autre. Évitez de commencer vos semis trop tôt, car cela pourrait nuire à leur croissance.

Certaines plantes, comme les cucurbitacées, n’apprécient pas d’être dérangées et sont donc semées dans des godets de papier qui peuvent être transplantés directement au potager sans perturber les racines.

3. Quantité et espace

Déterminez la quantité de plants que vous prévoyez pour votre potager et l’espace dont vous disposez pour vos semis. Ajoutez un pourcentage pour tenir compte des rejets éventuels (problèmes de germination ou de repiquage). Gardez à l’esprit que les semis grandissent et nécessiteront des contenants plus grands et donc plus d’espace. Si vous avez trop de plants, vous pouvez toujours en donner ou les échanger.

4. Matériel nécessaire pour les semis

  • Cabaret ou plateau
  • Contenants récupérés (avec des trous fins au fond)
  • Semences (Conseils pour bien conserver ses semences)
  • Terreau fin ou à semis
  • Vaporisateur et arrosoir fin
  • Bloc pour aplanir la terre
  • Chaudière pour humidifier votre terreau
  • Dôme (plastiques de contenants de laitue, etc.)
  • Nappe, linge pour nettoyer
  • Étiquettes maison, crayons indélébiles
  • Passoire
  • Pots biodégradables
  • Baguette chinoise ou bâton de bois (pour semences et repiquage)
  • Pots plus gros pour le repiquage

Vous aurez également besoin d’une source de lumière, soit une grande fenêtre bien éclairée, soit un éclairage d’appoint pour semis. Pour plus d’informations sur l’éclairage, consultez ce guide.

5. Comprendre les besoins des semences

  • Eau : Les semences doivent être gorgées d’eau pour germer. Gardez le terreau humide mais pas détrempé.
  • Chaleur : La température de germination varie, mais les graines n’aiment généralement pas le froid.
  • Substrat : Un terreau ou autre substrat fournit un milieu de vie et des nutriments à la plante.

6. Problèmes courants de semis

Soyez attentif à l’étiolement, qui est une réaction au manque de lumière, et à la fonte des semis (maladie fongique). Une mousse sur le terreau n’est généralement pas problématique, mais surveillez-la.

7. La germination : la naissance de vos plants

La germination est le premier pas vers la croissance de vos plants. Voici comment optimiser cette étape cruciale :

  • Humidité : Assurez-vous que le terreau dans lequel vos semences sont plantées reste humide, mais pas détrempé. Une bonne hydratation est essentielle pour le démarrage de la germination. Utilisez un vaporisateur pour arroser délicatement vos semis, en évitant que la terre fine ne soit dispersée par le jet d’eau.
  • Chaleur : La température idéale pour la germination varie selon les espèces, mais la plupart des graines nécessitent une certaine chaleur pour se développer. Évitez de placer vos semis dans un endroit trop froid.
  • Substrat : Utilisez un terreau fin ou un substrat spécifique pour semis, qui fournira un milieu de vie adéquat pour vos jeunes plants.

Étapes de la germination :

  1. Absorption d’eau : La semence absorbe l’eau et se gonfle. L’enveloppe de la graine (tégument) se fend, permettant à la racine (radicule) de sortir.
  2. Croissance de la racine : La racine s’enfonce dans le sol, à l’abri de la lumière, et se fixe pour commencer le développement de la plante.
  3. Émergence de la tige : La tige grandit et se dirige vers la lumière.
  4. Apparition des cotylédons : Les cotylédons, sortes de réserves nutritives, émergent et fournissent les nutriments nécessaires à la plantule jusqu’à ce que la photosynthèse commence.

Surveillance post-germination :

Après la germination, retirez le couvercle ou le dôme pour éviter la condensation excessive et continuez à surveiller l’humidité du terreau. Faites attention à l’arrosage : un excès d’eau peut entraîner de la pourriture. À ce stade, la lumière devient un facteur crucial pour la croissance de la plante. Assurez-vous que vos semis reçoivent suffisamment de lumière pour éviter l’étiolement, qui est une croissance allongée et faible en réponse au manque de lumière.

En suivant ces conseils, vous favoriserez une germination réussie et saine, prélude à un potager florissant.

Pour en savoir plus sur les conditions idéales pour la germination, consultez cet article : C’est le temps des semis.

8. Pratique des semis

  • Humidifiez votre terreau et assurez-vous qu’il n’est pas trop mouillé.
  • Remplissez vos contenants et compactez légèrement la terre pour obtenir une surface plane.
  • Déposez les semences dans le contenant et espacez-les pour faciliter le repiquage.
  • Couvrez les semences d’une fine couche de terre sèche passée au tamis.
  • Arrosez délicatement avec un vaporisateur mais il faut tout de même bien arroser.
  • Placez un dôme ou un plastique recyclé sur les contenants pour maintenir l’humidité.
  • Étiquetez vos contenants avec la date, le nom et la variété de la plante.

9. Le repiquage : une étape clé pour des plants robustes

Le repiquage est une étape cruciale dans le processus de semis. Il permet de donner à vos plants l’espace nécessaire pour se développer pleinement. Voici comment procéder efficacement :

  • Quand repiquer ? Observez vos plants : lorsque deux vraies feuilles (les feuilles qui suivent les cotylédons) sont bien développées, il est temps de repiquer. Ce stade indique que la plante est prête à être transférée dans un espace plus grand pour poursuivre sa croissance.
  • Préparation des pots : Choisissez des pots avec des trous de drainage au fond et remplissez-les de terreau humidifié. Assurez-vous de tasser légèrement la terre pour éliminer les poches d’air, tout en laissant un espace pour l’arrosage entre la terre et le bord du pot.
  • Transfert des plants : Utilisez une baguette de bois ou un outil similaire pour faire un trou dans le terreau du nouveau pot, assez profond pour accueillir les racines et la base de la tige jusqu’aux cotylédons. Détachez délicatement les plants de leur contenant d’origine en veillant à ne pas endommager les racines. Saisissez la plante par les feuilles plutôt que par la tige pour éviter de la blesser.
  • Repiquage : Placez délicatement chaque plant dans son trou, en veillant à ce que les cotylédons soient juste au niveau du sol. Tassez légèrement la terre autour de la base de la plante pour assurer un bon contact entre les racines et le terreau.
  • Arrosage : Arrosez immédiatement après le repiquage pour hydrater la terre et aider les plantes à s’installer dans leur nouvel environnement. Veillez à ce que l’eau soit bien drainée pour éviter la pourriture des plants.

Pour plus de détails sur le repiquage, consultez cet article complet : L’ABC du repiquage.

En suivant ces étapes, vos plants seront bien préparés pour une croissance saine et vigoureuse, prêts à être transplantés dans votre potager au moment opportun.

10. Acclimatation

Avant de transplanter vos semis à l’extérieur, il est important de les acclimater progressivement aux conditions extérieures. Pour plus d’informations sur l’acclimatation, consultez ce site.

En suivant ces conseils et en planifiant soigneusement, vous pouvez réussir vos semis et profiter d’un potager abondant et diversifié.

Annie Desjardins
Experte en agriculture urbaine chez Ville en vert