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Un papillon dans ma ville

L’impact de la consommation croissante et des changements climatiques sur les populations d’insectes est une matière peu étudiée à ce jour. Cependant, la diminution de plusieurs espèces en milieu urbain peut être attribuable, entre autres, au grand manque de diversité végétale dans les grandes villes. La présence de nombreuses espèces de papillons voit d’ailleurs un déclin important à Montréal ; notamment la population de monarques. Cet effondrement des individus a un impact majeur sur la santé de notre écosystème puisque le rôle de ce pollinisateur est extrêmement important.

Quelles sont les espèces de larve et papillons visibles à Montréal et quels sont leurs rôles ? 

Premièrement, le rôle du papillon est entre autres de polliniser, ce qui a pour but de transporter le pollen d’une plante mâle, qui se trouve sur les étamines de celle-ci, vers les organes reproducteurs de la plante femelle, nommés pistils. Ceci a pour effet d’assurer une reproduction sexuée de certaines plantes qui, sans les pollinisateurs, pourraient difficilement produire assez de fruits et de graines et par ce fait assurer sa survie. Par ailleurs, ce magnifique insecte aux nombreuses couleurs débute sa vie sous forme de larve qui a elle-même un rôle à combler. La larve du papillon se nourrit en grande partie de feuilles que ce soit d’arbres, de plantes maraichères ou de plantes indigènes. La larve crée donc des trous dans les feuilles, ce qui laisse passer les rayons du soleil plus librement et favorise la photosynthèse des végétaux en contrebas. Ces petits insectes servent aussi de nourriture pour les oiseaux. Il est possible d’apercevoir plusieurs espèces de papillons à Montréal spécialement le monarque, la piéride du chou et le papillon du céleri.  

Papillons, habitant des villes ? 
Monarque – Photo ©Sheila Brown

Comme mentionné plus haut, les larves de papillons se nourrissent de plantes. Certaines ont d’ailleurs des goûts très particuliers, par exemple le monarque raffole principalement de l’asclépiade et en fait également sa maison lorsqu’il construit sa chrysalide. Le monarque étant en voie de disparition, il est protégé en vertu de la Loi sur les espèces en péril, il est donc important de rester attentif à ne pas endommager ces plants. Ensuite, la piéride du chou est un petit papillon considéré comme ravageur agricole puisqu’il se nourrit en grande partie de plantes maraichères de la famille des crucifères par exemple le chou, le brocoli, le rutabaga et la moutarde des champs. Il est donc nécessaire de les protéger en ville puisqu’il est énormément chassé en milieu agricole. Pour finir le papillon du céleri est également une espèce qu’on peut observer en milieu urbain. Il est, pour sa part, fanatique des plantes ombellifères par exemple les carottes, le céleri, le persil, l’aneth, le panais et le fenouil.  

Accueillir des papillons.  

Pour conclure, il y a plusieurs initiatives citoyennes pour assurer la survie de cette belle diversité faunique, même en milieu urbain. Planter exclusivement des plantes indigènes, offrira un environnement familier et accueillant aux papillons. En incluant également des fleurs riches en nectar plantées au soleil et ayant de longues floraisons, la population de papillons augmentera grandement dans votre jardin. Les chenilles pour leur part sont spécialement attirées par les plantes communément appelées mauvaises herbes. En laissant un coin de votre jardin s’épanouir seul, vous favoriserez considérablement la population de larves de papillons.

C’est en favorisant ces initiatives que le milieu urbain deviendra un milieu favorable à la continuité d’une faune et d’une flore riche en diversité !  

Herbe à poux – Faites une bonne action !

C’est la saison de l’herbe à poux et plusieurs personnes commencent à bien le ressentir !

Vous avez pu en apprendre plus sur elle, dans l’article du mois dernier et particulièrement qu’il n’y a aucun risque à la toucher.

Arracher l’herbe à poux : un acte environnemental et social

Profitez de vos promenades et errances pour en arracher quelques-unes, car même si vous n’êtes pas personnellement allergique à l’herbe à poux, vous aiderez énormément de gens. Il faut savoir qu’au Québec, c’est une personne sur cinq qui souffre du rhume des foins, et le pollen pouvant voyager sur de grandes distances grâce aux vents, votre rayon de bonne action peut être très étendu !

Comment bien s’en débarrasser ?

Il faut l’arracher avec les racines, et si elles ne portent ni fleurs ni graines, elles peuvent être mises au compost de maison. On pourrait même appliquer la technique du compostage de surface avec celles-ci, si l’on s’assure que les racines ne puissent pas s’enraciner de nouveau, par exemple en les faisant sécher au soleil, sur une surface inerte (pierre, béton, asphalte, etc.) et une fois bien morte, la remettre ensuite sur la terre. Mais, il est préférable de mettre celles portant fleurs et graines aux ordures, car elles risquent de contaminer le compost et se reproduire encore plus facilement, ce qui réduirait à néant les efforts faits pour l’éliminer.

Lancez-vous dans cette aventure, pour le bien de tous, et même le vôtre puisque les effets bénéfiques du jardinage ne sont plus à prouver, et vous pourriez être surpris du côté zen que le désherbage procure !