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Plantes indigènes

Nous voilà en été… les mesures sanitaires se relâchent, et l’engouement pour le jardinage en ville bat son plein.

Après une période grisâtre en confinement, quoi de mieux que d’ajouter un peu de vie à son jardin? Beaucoup tomberont sous le charme de ces belles plantes exotiques et tape-à-l’œil — une histoire d’amour d’un été, mais savez-vous que d’autres alternatives plus durables s’offrent à vous ? Les plantes indigènes, présentes depuis longtemps dans notre écosystème, sauront conquérir votre cœur. Retroussez vos manches, une petite exploration s’impose !

Plantes indigènes et plantes exotiques : naturalisées ou envahissantes…
La berce du Caucase est une plante envahissante. Photo ©JHenning

Les plantes indigènes poussent naturellement dans une région, c’est-à-dire sans intervention humaine. Ça peut être une plante, une fleur, un arbre ou un arbuste sauvage qui, indépendamment, y vivent déjà.

Il existe des plantes exotiques naturalisées et envahissantes. Les naturalisées ne proviennent pas de la région, mais ont réussi à s’adapter à leur nouvel environnement et s’y reproduisent naturellement en abondance. Les plantes envahissantes nuisent à l’écosystème local en modifiant sa structure, sa composition ou son fonctionnement. Par exemple, les érables de Norvège sont des espèces exotiques envahissantes qui menacent les érables à sucre indigènes sur le Mont Royal.

Des plantes pleines de vertus
L’anemone du Canada est une plante indigène. Photo ©Ryan Hodnett

Les plantes indigènes sont indispensables à la survie de notre écosystème et essentielles pour assurer notre résilience écologique.

Manque de temps et de ressources ? Pas de problème !

Grâce entre autres à leur capacité à s’autoréguler, les plantes indigènes sont en symbiose avec leur environnement. Opter pour des plantes indigènes ne pourra donc que vous aider à sauver du temps, de l’énergie et de l’argent puisqu’elles nécessitent peu d’eau, aucun engrais ou pesticide, et résistent au climat d’ici. Vous n’aurez plus qu’à admirer leur évolution sans vous fatiguer !

Une faune et une flore diversifiée pour votre cour et pour la ville

Ces chères plantes sont encore pleines de surprises ! Avec un peu de patience, vous ne tarderez pas à trouver des petits visiteurs autour de votre maison. Oiseaux et insectes se feront un plaisir d’épater la galerie tout en jouant leur rôle dans le maintien de l’écosystème local. Fournissant gîte et nourriture, les plantes indigènes sont leurs meilleures amies. Quoi de plus gratifiant que de contribuer à la survie des pollinisateurs ? Prenons par exemple l’asclépiade, une fleur trop souvent considérée comme une mauvaise herbe, mais demeurant pourtant un élément vital pour les monarques qui y pondent exclusivement leurs œufs. Voilà de quoi enrichir la faune et la flore locale. D’ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire un peu d’observation ?

Les petits conseils

Il faut savoir avant tout que nos plantes indigènes sont rustiques, résilientes et peuvent donc très bien survivre à nos conditions climatiques. Que ce soit en temps de sécheresse ou de grand froid, pas de mauvais sang à se faire pour ces petites sauvages; elles s’y adaptent en un clin d’œil.  

Et alors, comment faire pour les introduire dans nos platebandes?

Voici quelques conseils pour favoriser la biodiversité dans vos jardins :

Diversifiez les plantations

Rien de mieux que d’enrichir votre jardin de différentes variétés! En diversifiant les plantations, on réduit le risque d’avoir de petits envahisseurs qui viennent détruire ce qui a été semé. Simple et efficace! Promouvoir des abris naturels —arbres et arbustes — assurera la résilience de votre jardin.

Placez la bonne plante au bon endroit sans déséquilibrer le milieu

Effectivement, il ne faut pas mettre n’importe quelle plante n’importe où. Certaines plantes préfèrent pouvoir profiter d’un peu d’ombre alors que d’autres adorent prendre des bains de soleil, il faut donc le considérer! Aussi, ne cultiver qu’une seule variété mène à l’appauvrissement du sol. Il est donc plus dur à long terme d’entretenir de belles platebandes. Au contraire, la permaculture stabilise l’espace en la rendant autosuffisante en plus de créer une zone d’habitat pour l’humain et son potager.

Ne pas prélever les plantes indigènes dans les milieux naturels

Et non! Il est faux de croire que prendre une plante dans son habitat n’a aucun risque pour celle-ci et l’endroit où elle a été cueillie. Il est important de laisser les milieux naturels tranquilles. Si vous cherchez à vous procurer certaines plantes, rien ne vaut mieux que de faire un tour chez vos jardiniers locaux et vos épiceries! Ils sauront vous guider et vous conseiller.

Quoi prendre? Est-ce coûteux?

Comme mentionné, plusieurs plantes que nous considérons comme envahissantes font partie de notre héritage vert. Parmi celles-ci, nous avons le trèfle rouge et le plantain. Chacune a ses bénéfices! Le plantain est reconnu pour soulager les piqures de moustiques. Elles sont tellement faciles d’entretien que beaucoup ne savent plus quoi en faire. Si vous cherchez des inspirations, nous vous suggérons de consulter le livre de Ariane Paré-Le Gal! Le livre Forêt vous envoutera et réglera ces petits problèmes à l’aide de recettes. Oui! Oui! Le trèfle et bien d’autres sont comestibles! Si vous voulez amener plus de variété, le thé des bois, le thé du Labrador, la catherinette, le chicoutai, l’amélanchier, le bleuet sauvage et l’achillée millefeuille sont d’excellentes alternatives. Plusieurs d’entre elles feront aussi un magnifique couvre-sol à la place des plantes exotiques envahissantes et de l’herbe à poux, qui est responsable du rhume des foins et malheureusement indigène, donc choisissez bien!

Le mot de fin

Nous espérons que vous serez maintenant mieux armés de ces verdoyantes connaissances et pourrez appliquer ces conseils praticopratiques bénéfiques à vous-même et votre jardin.

Bon jardinage et bon été!

Sources :

Comtois, P-Y. (2015, 7 avril). Plantes de ruelles. Ruelle verte. https://ruelleverte.wordpress.com/2015/04/07/plantes-de-ruelles/

Coursol, F. (2010, 13 octobre). Indigène, exotique, naturalisée ou envahissante. Espace pour la vie. https://espacepourlavie.ca/indigene-exotique-naturalisee-ou-envahissante

Dekavie. (2020, 1 mai). PRIVILÉGIER LES PLANTES INDIGÈNES. https://www.dekavie.com/privilegier-les-plantes-indigenes/

Ecovegetal. (s.d.). DÉFINITION : QU’EST-CE QU’UNE PLANTE INDIGÈNE ? https://www.ecovegetal.com/plante-indigene-definition/

Espace pour la vie. (s.d.). Des plantes indigènes pour votre jardin. https://espacepourlavie.ca/des-plantes-indigenes-pour-votre-jardin

Espace pour la vie. (s.d.). Jardiner pour la biodiversité. https://espacepourlavie.ca/jardiner-pour-la-biodiversite

Horticulteur. (2020, 11 octobre). L’achillée millefeuille commune ou Achillea Millefolium. https://www.horticulteur.net/achillee-millefeuille/

Léveillé, J-T. (2021, 31 mai). Des plantes d’ici pour une cour plus verte. La Presse. https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2021-05-31/planete-bleue-idees-vertes/des-plantes-d-ici-pour-une-cour-plus-verte.php Pontbriand, M. (2021, 24 mai). Jardinage : faire le choix de plantes indigènes pour contribuer à la biodiversité. RADIO-CANADA. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1795585/jardinage-horticulteurs-plantes-indigenes

Herbe à poux : la reconnaître et la contrôler

On croise d’innombrables espèces de plantes durant nos balades à pied ; mais sommes-nous capables de les identifier ? La plupart du temps, la réponse est non. L’article qui suit vous éclairera au sujet d’une plante très commune en ville, mais qui, malgré son joli look, constitue un enjeu de santé publique. Zoom sur l’herbe à poux.


L’herbe à poux est une plante envahissante indigène très commune au Québec. Au moment de sa floraison, de la mi-juillet à septembre, elle libère son pollen, qui participe grandement au fameux rhume des foins.

En effet, l’herbe à poux est responsable de 75% des allergies estivales et coûte annuellement plus de 240 millions $ au système de santé québécois.

Sécrétions nasales, picotements dans les yeux, crises d’asthme, mais aussi troubles du sommeil et de concentration ; les conséquences de l’herbe à poux sont bien réelles et nécessitent que nous fassions tout en notre pouvoir pour la reconnaître et l’éradiquer.

Comment reconnaître l’herbe à poux ?

L’herbe à poux croît dans des endroits ensoleillés et dans les sols pauvres et compacts, ou encore dans des parcelles fortement concentrées en sels. Il n’est pas rare de l’apercevoir dans des lieux hostiles à d’autres plantes : bordures de trottoirs, terre-plein, sols à nu, terrains vagues, remblais, etc.

Cependant, l’herbe à poux tend à disparaître lorsqu’elle a de la concurrence ; planter d’autres végétaux – trèfle, gazon, sarrasin – peut donc s’avérer être une excellente stratégie pour se débarrasser de cette espèce envahissante.

L’herbe à poux est identifiable par son feuillage découpé et sa tige légèrement duveteuse. En août, elle entre dans sa période de floraison ; il est primordial d’arracher l’herbe à poux avant qu’elle ne commence à fleurir. Cette illustration permet de comprendre les phases de croissances de l’herbe à poux et faciliter son identification :

Source : CIUSSS-MCQ


Attention! L’herbe à poux peut être confondue à tort avec de la carotte sauvage et avec l’armoise vulgaire. Le dessous des feuilles de l’armoise vulgaire sera blanc.

Source : MSSS

Herbe à poux. Source: Ville de Québec

Armoise vulgaire. Source: La Lorien

Carotte sauvage. Source: Iriis phytoprotection

La plupart du temps, l’herbe à poux sera groupée en colonie. Il est plutôt rare de voir un plan d’herbe à poux seul.

Herbe à poux ou herbe à puce ?

Leurs deux noms communs portent à confusion, mais ces deux plantes ont des effets néfastes complètement différents ; alors que l’herbe à puce – identifiable par ses trois feuilles pleines – provoque des irritations cutanées sévères au toucher, l’herbe à poux affecte uniquement les poumons et peut être manipulée à mains nues. L’herbe à puce pourra être repérée sur des sols sablonneux, pierreux ou rocailleux, ainsi que dans les clairières, à la lisière des bois et le long des routes. L’herbe à puce est extrêmement rare en ville. L’image à droite illustre la différence entre ces deux plantes.

herbe à puce vs. herbe à poux. Source: CIUSSS-MCQ

Comment se débarrasser de l’herbe à poux?

-Arrachage à la main : Cette technique nécessite beaucoup de patience. Irène Mayer, une Montréalaise retraitée s’étant donné pour mission d’arracher le plus de plants d’herbe à poux possible durant sa retraite, conseille la méthode «3×3: OUT». Cela consiste à faire trois arrachages par année, trois années de suite. Notons que l’herbe à poux est une plante annuelle dont les semences peuvent vivre dans le sol jusqu’à 40 ans ; lors de l’arrachage, il est donc crucial de jeter les plants d’herbe à poux aux poubelles plutôt que dans le compost, où elles risquent de survivre et d’être redistribuées dans d’autre jardin.

-Tonte fréquente : Pour les infestations d’herbe à poux recouvrant une grande surface, il est recommandé d’effectuer une tonte fréquente des plants afin de s’assurer qu’ils ne fleurissent pas. Cependant, tondre les plants ne les tuera pas.

-Utilisation de paillis ou de gravier : Au printemps, il est possible de recouvrir la zone infestée de paillis ou de gravier dont les morceaux mesurent moins de 7 mm, ou encore, pendant l’été, recouvrir une zone qui vient d’être arrachée.

– Aménagement de plantes vivaces : La méthode la plus jolie et durable reste cependant de planter des vivaces sur la parcelle infestée ; les vivaces entreront en compétition avec l’herbe à poux, qui risque de se garder une petite gêne ! Trèfle, gazon, sarrasin, mais aussi chicoutai, amélanchier et thé du Labrador sont des candidats de choix !

Vous disposez maintenant de tous les outils pour vous débarrasser de l’herbe à poux et participer à rendre nos milieux plus respirables. Bon arrachage !

Sources :