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Saint-Valentin : Top 5 des solutions pour faire l’amour en vert

Rédigé par Benoit Plantard

Le grand soir arrive, que ça soit une histoire d’un soir ou le grand amour, tout est prêt ! Vous avez mis votre playlist gagnante (Marvin Gaye évidemment), lavé vos draps, fait le ménage, baissé vos lumières afin d’installer une ambiance tamisée, peut-être même allumé quelques bougies. Vous avez mis vos plus beaux sous-vêtements et rangé vos « accessoires » favoris de façon méthodique. Suffisamment accessible, mais pas en évidence, vous ne voudriez pas envoyer le mauvais message.

Pourtant une chose vous turlupine…

Vous qui êtes un. e défenseur. se de l’environnement chevronné. e vous n’y avez jamais pensé ! Mais là, 5 minutes avant que le doigt de votre partenaire ne se pose sur la poignée de votre porte, ça vous saute aux yeux ! Toutes ces lumières, ces produits, cette installation sont-ils respectueux de l’environnement ? Allez-vous, en faisant l’amour, participer au déclin de la planète ?

Pas de stress ! Bien que l’activité sexuelle puisse être source de pollution, Ville en vert vous donne quelques clés afin de procréer (ou pas) de façon écologique. Un argument qui vous aidera certainement, vous ou votre partenaire, à atteindre un orgasme de qualité.

Crédit photo – Marine Raspopova Unsplash

L’ambiance

Bien qu’il soit agréable de pouvoir admirer le corps de notre partenaire, les ampoules peuvent représenter une consommation inutile d’électricité. Une des meilleures solutions reste d’éteindre la lumière lors de l’acte.

Si le visuel est quelque chose d’important pour vous, favoriser un éclairage DEL ou avec des ampoules basses consommations. Pour rappel, une ampoule DEL consomme en moyenne 9 fois moins qu’une ampoule traditionnelle.

Les chandelles si elles sont naturelles et locales sont aussi une bonne alternative (vous trouverez toutes une sélection de bougies écologiques et naturelles dans notre boutique). Certaines chandelles vous permettront même d’utiliser la cire pour faire de bons massages. Que demander de plus ?

Les accessoires : jouets sexuels, kit de rétention divers, etc. …

Pour vos jouets sexuels, certaines petites choses sont à connaitre avant de passer à l’achat.

  • Pour les jouets sexuels, essayer d’opter pour des modèles en matière durable ou recyclable/biodégradable. Les modèles en verre ou en acier par exemple sont souvent plus écologiques que ceux en plastique ou en silicone.
  • Favoriser les achats en boutique plutôt qu’en ligne.
  • Prendre un modèle qui se recharge plutôt qu’un modèle à batteries est aussi un bon choix à faire.
  • Éviter à tout prix (même s’ils sont beaucoup moins chers) les jouets sexuels bon marché trouvables en ligne. Ils sont souvent pleins de produits toxiques (Phtalates) et sont potentiellement dangereux pour votre santé sur le long terme.

Les lubrifiants

Pour les lubrifiants, pas de miracle, les lubrifiants à base de pétrole sont à proscrire absolument ! Les lubrifiants à base d’eau sont souvent les plus sains et les plus écologiques. Malheureusement, beaucoup contiennent de la glycérine (un agent sucrant) ce qui favorise l’installation de bactéries. La meilleure solution pour vous est de prendre un lubrifiant végan, à l’eau ou à l’huile. Si vous voyez la norme RFSU foncez !

Attention toute fois au type de protection ou de jouet que vous utilisez, car ils ne sont pas tous compatibles avec certains types de lubrifiants. Voici une recette des Trappeuses pour faire son propre lubrifiant à la maison.

Les préservatifs et la contraception

En ce qui concerne les préservatifs, il existe plusieurs alternatives sur le marché. Encore une fois la norme RFSU est votre meilleur alliée. Les préservatifs végans (sans caséine, un produit dérivé du lait) sont aussi une option, il faut toutefois faire quelques tests, car toutes les marques ne se valent pas. Green Condom ou Bivea sont des exemples de marques qui proposent une large gamme de produits.

En ce qui concerne les autres formes de contraceptions (qui sont productrices de déchets d’emballage et source de polluants notamment au niveau aquatique), il n’y a malheureusement pas d’alternative viable sur le marché. La meilleure contraception pour l’environnement et pour la santé reste encore la vasectomie, réversible, et peu productrice de déchets. Elle ne vous protège cependant pas contre les IST (désolé messieurs).

Le sexe en milieu aquatique

Une bonne partie de jambe en l’air sous la douche est souvent attirante. Il fait chaud, les corps mouillés sont magnifiés, on se savonne, on se bichonne, on s’aime quoi !

Pourtant c’est environnementalement une très mauvaise idée !

Petit rappel : On estime qu’un bain consomme environ 160L d’eau suivant la taille standard d’une baignoire. Pour une douche, on parle de 100L d’eau toutes les 5 minutes.

La durée d’un rapport sexuel moyen au Québec est d’environ 15 minutes, sous la douche, cela veut dire qu’environ 300L d’eau sont utilisés. Même si on divise par deux (on est rarement tout seuls dans ces cas-là), cela reste une consommation proche de celle d’un bain.

Donc dans le meilleur des mondes, le sexe sous la douche est à proscrire (sauf si vous vous douchez à plus de 4 personnes ou moins de 5 min, là ça peut être plus rentable).

Lingerie

Même dans les vêtements vous pouvez avoir un impact sur l’environnement. C’est le moment de se faire plaisir et d’investir dans un kit de lingerie biologique et végan. Vous trouverez des modèles en coton biologique ou en chanvre. Encore une fois, favorisez le local. Vous trouverez ici quelques exemples d’entreprises québécoises de lingerie.

Faits amusants :

On estime à 10 milliards le nombre de préservatifs masculins produit chaque année dans le monde. Un chiffre énorme qui finira dans le site d’enfouissement, car non recyclable de par leur teneur en produit chimique. Pour vous donner une idée, c’est égal à 1 million de tonnes de déchets/an, soit 6 fois le poids de la tour du stade olympique de Montréal ou 8 millions de fois l’acteur Antoine Bertrand.

Sachant qu’un préservatif fait en moyenne 18 cm, si on met tous ces préservatifs bout à bout on peut :

  • Faire 44 fois le tour de la Terre
  • Faire 2 fois l’aller-retour Terre — Lune
  • Faire 2000 fois l’aller-retour Montréal — Chibougamau

Sources :

Anderson, L. (2015, aout 8). Pourquoi le préservatif n’a (quasiment) jamais évolué. Retrieved from SLATE: http://www.slate.fr/story/103129/pourquoi-preservatif-jamais-evolue Billé, C. (N.c).

Le sexe écolo, pour des orgasmes qui respectent la planète. Récupéré sur Cosmopolitan : https://www.cosmopolitan.fr/le-sexe-ecolo-pour-des-orgasmes-qui-respectent-la-planete,2032621.asp?utm_source=pocket_mylist

Hossein, N. (2021, Octobre 28). Le sexe écoresponsable, ça ressemble à quoi ? Récupéré sur SLATE : http://www.slate.fr/story/218121/sexe-eco-responsable-ca-ressemble-quoi?utm_source=pocket_mylist

Les TRaPEUSES. (2018, Février 10). Lubrifiant DIY : C’est la saison de la glisse ! Récupéré sur Les trapeuses : https://lestrappeus.es/cest-la-saison-de-la-glisse-lubrifiant-diy/

Eco-friendly sex toys are a thing, so here’s how to buy the best ones. Récupéré sur Bodyandsoul : https://www.bodyandsoul.com.au/shop/wellness/ecofriendly-sex-toys-are-a-thing-so-heres-how-to-buy-the-best-ones/news-story/ae904ee256045d577658ce71718fad05

Le sexe écologique : Qu’est-ce que c’est et quel est son impact sur le changement climatique ? Récupéré sur BBC News : https://www.bbc.com/afrique/monde-59050995?utm_source=pocket_mylist

Recycler les jouets… Même ceux pour adultes !? Récupéré sur Sex Shop Eros : https://www.erosetcompagnie.com/Blogue/recycler-les-jouets Turpault-Desroches, F. (2009, Aout 3).

Sexe bio : faire l’amour de façon écologique. Récupéré sur La Presse : https://www.lapresse.ca/vivre/societe/200908/03/01-889397-sexe-bio-faire-lamour-de-facon-ecologique.php?utm_source=pocket_mylist

Les roses de la Saint-Valentin : un sujet épineux

Rédigé par Mariette Arnal

La Saint-Valentin arrive à grands pas et les fleuristes se préparent à affronter une des périodes les plus achalandées de l’année.

Toutefois, personne n’est dupe et au vu des températures actuelles et de la couche de neige recouvrant le sol, il semble peu probable que les roses proviennent de champs québécois. Mais alors, d’où vient cet afflux de roses et surtout, quel en est le coût environnemental ?

Des roses énergivores

C’est en Colombie et en Équateur qu’est produite la grande majorité des roses par la suite offertes au Québec. Le premier drapeau rouge est levé : le transport international des fleurs.

En effet, afin d’acheminer les roses à destination sans les endommager, elles doivent être transportées en avions-cargos réfrigérés. Le site Novethic estime qu’un bouquet de roses est équivalent en termes de pollution à une balade en voiture de 20km.

Crédit Photo – Ed Robertson Unsplash

La culture locale en serre serait-elle alors une piste intéressante ? Certains producteurs québécois s’y sont lancés, cependant, la production en serre consomme énormément d’énergie entre le chauffage et l’éclairage nécessaires en hiver. Tant, que le principal producteur de roses du Québec a dû réduire de plus de deux tiers sa production face à des coûts trop importants. Certaines études ont même démontré que les émissions de CO2 pour une rose produite en serre étaient plus importantes que pour une rose importée.

Finalement, les roses sont très gourmandes en eau et ce d’autant plus dans un contexte de culture accélérée. La culture d’un seul bouton de rose requiert entre 7 et 30 litres d’eau en fonction des conditions de production.

Une utilisation massive de pesticides

De plus, à partir du moment où elle a été coupée, il faut environ deux semaines à une rose pour être mis en vente chez un fleuriste. Pour conserver leur éclat, elles sont recouvertes de substances toxiques : une étude a trouvé jusqu’à 25 produits chimiques différents. Les roses n’étant pas produites localement, elles bénéficient de règlementations sanitaires plus souples qu’au Québec. L’impact est certes limité pour le.a consommateur.rice, mais l’épandage de pesticides, associé à la monoculture, entraine une contamination et un appauvrissement des eaux et des sols dans les régions productrices.

Un bilan social peu reluisant

Au-delà des conséquences que nous venons d’entrevoir, la production des roses soulève aussi d’autres problèmes en termes de justice sociale et de conditions de travail.

La culture intensive des roses dans l’hémisphère sud se base sur des travailleur.euse.s sous-payé.e.s et des lois très flexibles. Outre les conséquences sur la biodiversité, le contact des pesticides pour les travailleur.euse.s cause de nombreux risques de santé pour un salaire dérisoire.

Pour en savoir plus sur l’industrie de la fleur, le documentaire « À fleur de peau, un bouquet de la Colombie » disponible sur YouTube.

Crédit photo – Carrie Beth Williams

Que faire alors ?

Si vous souhaitez tout de même offrir des fleurs pour la Saint-Valentin, il y a des alternatives moins nocives.

Il existe des normes internationales du commerce équitable des fleurs coupées. L’organisation Fairtrade Labelling Organizations (FLO) est responsable de l’établissement et du respect des normes équitables à l’échelle mondiale. Le label garantit notamment un salaire minimum pour les producteur.rice.s, des conditions de travail justes et équitables et le respect de certaines normes environnementales.

Vous pouvez finalement opter pour une plante en pot (locale si possible) plutôt que des fleurs coupées. Le thème végétal est respecté et le cadeau en sera plus durable!

Sources :

Ambert, Valentine. « La face sombre des bouquets : l’impact environnemental des fleurs coupées », Youmatter, 9 février 2021. https://youmatter.world/fr/la-face-sombre-des-bouquets-impact-environnemental-impact-fleurs-coupees/

« Les roses de la Saint-Valentin, loin d’être un cadeau écologique », Dynamique Mag, 21 février 2021. https://www.dynamique-mag.com/article/roses-saint-valentin-loin-etre-cadeau-ecologique.39707 Gaudan, Priscillia.

« Quelles fleurs offrir pour une Saint-Valentin éco-responsable ? », L’info Durable, 10 février 2021. https://www.linfodurable.fr/conso/quelles-fleurs-offrir-pour-une-saint-valentin-eco-responsable-9566

« [Infographie] Saint-Valentin : le business des fleurs est loin d’être rose », Novethic, 13 février 2018. https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/infographie-saint-valentin-pourquoi-le-business-des-fleurs-est-loin-d-etre-rose-145447.html Champagne, Sara.

« L’amour sans pesticides », La Presse, 11 février 2019. https://plus.lapresse.ca/screens/c921b670-2cb3-4c1a-981b-5cc838e0b308__7C___0.html Alig, Martina et Frischknecht Rolf.

“Life Cycle Assessment Cut Roses”, treeze, fair life cycle thinking, 2019. https://files.fairtrade.net/publications/2018_LifeCycleCutRoses.pdf

“Des roses à la Saint-Valentin, mais pas de pesticides”, 60 millions de consommateurs, 10 février 2017. https://www.60millions-mag.com/2017/02/10/des-roses-la-saint-valentin-mais-pas-des-pesticides-10960

Charland-Faucher Sarah et Simon, “À fleur de peau, un bouquet de la colombie”, 2009. https://www.youtube.com/watch?v=CS7atFg9A6w