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Black Friday-Vendredi fou : boycotter ou consommer autrement ? 

Article rédigé par Justin Laperrière, responsable GMR chez Ville en vert

Vous avez le droit de profiter des aubaines du Black Friday-Vendredi fou. Oui oui, j’ai osé le dire. Laissez-moi m’expliquer.

L’origine du Black Friday-Vendredi fou

Provenant de notre voisin du sud, le Black Friday-Vendredi fou est un évènement commercial qui marque pour beaucoup le début des achats pour le temps des fêtes. Depuis les années 50, le Black Friday-Vendredi fou est le jour le plus lucratif de l’année pour de nombreux commerces des États-Unis.

Il existe plusieurs légendes sur l’origine du terme Black Friday-Vendredi fou : les achats massifs de ce jour permettent de sortir les commerces du rouge et d’écrire à l’encre noire ; la quantité inhabituelle de gens dans les commerces, ce qui peut faire penser au dicton « noir de monde » ; le nombre d’heures supplémentaires que les policier.ères devaient prendre ce jour-là et l’impossibilité de prendre congé (une journée noire dans l’année).

Bien entendu, le Black Friday-Vendredi fou et un évènement commercial qui encourage la (sur)consommation. L’objectif des commerçant.es est de proposer des rabais substantiels pour faire déplacer les consommateur.rices dans leur établissement et sur son site web. Bien entendu, il existe des aubaines sur des produits dont nous avons réellement besoin. Cela dit, la majorité de la consommation qui se passe pendant cette journée (ou cette période maintenant que l’évènement s’étire sur plusieurs semaines) est frivole.

Pourquoi est-ce que le Black Friday-Vendredi fou a une part de bon ?

S’il est vrai qu’il est néfaste de consommer pour consommer, les rabais offerts au Black Friday-Vendredi fou peuvent permettre à une part importante de la population de se procurer des produits et services qui peuvent améliorer significativement leur qualité de vie, surtout dans le contexte actuel d’inflation.

« Pour les personnes qui n’ont pas de pouvoir d’achat, être capable d’acheter quelque chose de nécessaire à prix réduit est clairement un avantage. Les autres personnes qui ont suffisamment d’argent ne font que perpétuer une société de consommation, qui a un effet néfaste sur l’environnement. » Nicholas Ashford, professeur au MIT.

Pour faire face au Black Friday-Vendredi fou, agissons-en consom’acteur.rice

Le/a consom’acteur.rice, est une personne qui fait de ses achats un acte politique. Iel vote avec son panier d’épicerie, privilégie les produits et services qui respectent ses valeurs, mais aussi s’interroge sur les conséquences de sa consommation sur l’environnement et sur la société. Iel encourage les produits peu transformés, locaux et respectueux de l’environnement. Enfin, iel vise une forme de sobriété, en n’acquérant que ce dont iel a réellement besoin.

Est-il possible d’agir en consom’acteur.rice et quand même profiter un peu des aubaines ?

À mon avis, oui. L’important est de ne pas aller dans l’excès ; de ne pas (sur)consommer ; de ne pas acheter ce dont on n’a pas besoin, ou dans le cas de cadeau pour le temps des fêtes, ce dont la personne n’a pas besoin.

Toutefois, si vous avez besoin d’une nouvelle paire d’écouteurs, de caleçons neufs ou encore d’une belle chemise qu’on prévoit porter bien des années, pourquoi pas ! On peut profiter du moment non pas pour consommer outre mesure, mais pour bien consommer. Pour consommer intelligemment.

Malgré tout, vous souhaitez boycotter la fête de la surconsommation ? Ne vous empêchez pas de le faire et une partie de moi vous comprend parfaitement. À la place, vous pouvez participer à ce qu’on appelle le Green Friday !

Pendant cette fête de la consommation, il est normal de se sentir en conflit interne. Est-ce qu’il vaut mieux profiter du moment pour se procurer quelque chose dont on a besoin à plus bas prix que d’habitude ? Est-ce qu’on attend que la période de folie prenne fin pour précéder aux achats nécessaires, même si on doit ouvrir un peu plus grand le portefeuille ?

Et vous, que pensez-vous du Black Friday-Vendredi fou ?

Sources :

OneHeart (2019). Black Friday : le jour le plus sombre pour l’environnement, [En ligne]. https://www.oneheart.fr/actualites/black-friday-le-jour-le-plus-sombre-pour-lenvironnement

Green Friday (2022). Nos missions, [En ligne]. https://greenfriday.fr/nos-missions/

Green Friday (2022). Le guide du conspm’acteur, [En ligne]. https://greenfriday.fr/le-guide-du-consomacteur/

Youtube (2018). Nicholas Ashford MIT Interview. https://www.youtube.com/watch?v=FH5zIlX8P9Q&t=607s

Recycler et composter, une base insuffisante

Rédigé par Justin Laperrière

À vous qui lisez ces lignes, si vous triez bien tout ce qui va dans le bac vert et que vous remplissez votre bac brun, MERCI. C’est important de le dire, parce qu’il y a encore du travail à faire à cet égard. Même si ça fait 40 ans que le recyclage fait partie de la vie des Québécois et des Québécoises, il y a encore beaucoup d’erreurs de tri. Résidus de papier, carton, plastique, verre ou métal ? Au recyclage ! Bien entendu, il y a quelques exceptions parfois difficiles à discerner. Pour davantage d’information afin de respecter ce qui va dans le bac de recyclage, visitez « Ça va où ? »

En ce qui a trait au compost, bien que ce ne soit pas encore tout le monde qui ait accès au bac brun, il manque encore de participation chez celleux qui l’ont à la maison. Voilà pourquoi il est important pour vous et moi de montrer que mettre des résidus alimentaires dans un bac brun n’est pas si sorcier. Vous, ou quelqu’un.e de votre entourage avez besoin de trucs pour bien composter ? Visitez la page des trucs pratiques et bonnes habitudes de Recyc-Québec.

Pourquoi est-il important de bien recycler et composter ?

Près de la moitié des déchets que l’on produit à la maison sont des matières organiques (résidus alimentaires et résidus verts) et le tiers peut prendre le chemin du recyclage (Recyc-Québec, 2021). Si l’on considère aussi les encombrants et les résidus de construction, de rénovation et de démolition (CRD), les résidus domestiques dangereux (RDD) et tout le reste qui peut prendre le chemin des écocentres, il reste peu de déchets qui n’ont aucun débouché. C’est important de déposer les déchets à la bonne place, mais il est encore plus important de les réduire, de les refuser et de repenser leur nécessité dans nos vies.

Effectivement, en l’honneur de la Semaine québécoise de réduction des déchets (SQRD), je suis ici pour vous dire qu’il est important d’aller plus loin que le recyclage et le compostage ; de faire plus pour réduire l’impact environnemental de nos déchets. Comment ? Vous n’avez qu’à lire la suite !

Pourquoi recycler et composter ne suffit plus

Saviez-vous que nous avions pour objectif de réduire à 525 kg la quantité de déchets par habitant.e, par année en 2023 ? En 2019, on en était encore à 724 kg, ce qui équivaut à environ 2 kilogrammes par jour. On n’a pas de chiffres pour 2022, mais on est certainement encore loin du but…

Une partie de ces déchets va à l’enfouissement, une autre part prend le chemin du centre de tri pour être recyclée, une portion se dirige vers des sites de compostage ou de biométhanisation et le reste se rend à l’écocentre ou dans d’autres points de dépôt spécialisés. Il est important de comprendre que ce ne sont pas seulement les ordures ménagères qui ont des impacts environnementaux. Des camions doivent aussi venir collecter les matières recyclables et compostables. Ces matières doivent ensuite être triées et traitées pour pouvoir être utilisées dans les chaines de production. De plus, on perd toujours une partie des ressources en chemin puisque les processus de transformation sont imparfaits ou le produit final qu’on recherche ne peut pas se fabriquer uniquement à partir de matières recyclées, ce qui nous oblige à user de matières vierges.

Par exemple, bien qu’une bouteille d’eau en plastique soit recyclable, il est difficile de transformer la bouteille provenant du bac vert en nouvelle bouteille d’eau. Avec le mélange des différents types de plastique présent dans nos bacs verts, on doit souvent transformer la bouteille en produits de moindre valeur, comme des bacs vert et brun ou du mobilier urbain. Alors, comment est-ce qu’on fait pour créer de nouvelles bouteilles d’eau ? On doit extraire de la nouvelle matière première pour les fabriquer. Dans cet exemple, recycler c’est mieux que rien, mais on est loin de faire un choix écologique en consommant régulièrement des bouteilles d’eau jetable, même si on les dépose au recyclage. La solution ? Une bouteille réutilisable.

Vous voulez une autre bonne raison de réduire, plutôt que recycler et composter ?

Les problèmes qui peuvent apparaitre dans la gestion d’un centre de tri ou d’un site de compostage ! Vous avez peut-être entendu aux nouvelles des dernières semaines des problématiques avec le centre de tri de Lachine, situé à Montréal. L’entreprise qui gérait le centre avait beaucoup de difficulté à trier adéquatement ses résidus, ce qui rendait les matières très difficiles à vendre sur le marché. Par conséquent, les ballots de matières recyclées s’empilaient plus vite qu’ils ne s’écoulaient. Enfin, la Ville de Montréal a décidé de résilier le contrat de l’ancienne compagnie, en faveur d’un organisme qui a fait ses preuves au Québec. Est-ce que ça va améliorer la situation ? Le temps nous le dira. Bien entendu, si on souhaite réduire notre impact sur l’environnement ET éviter ce genre de problème, on opte pour la réduction !

Limportance de la réduction à la source

Si j’arrive à acheter un peu plus en vrac, je réduis mes contenants et mes emballages ; si je suis en mesure de mieux prévoir mon épicerie, je réduis mon gaspillage alimentaire ; si je réussis à trouver un produit de meilleure qualité, je peux le garder plus longtemps et je réduis ma quantité d’achats. Il s’agit de quelques exemples concrets pour réduire l’impact de ses déchets sur l’environnement. Si vous souhaitez avoir une tonne d’astuces pour réduire vos déchets, et par conséquent votre empreinte environnementale, je ne vais pas les énumérer ici. Visitez le site de la Semaine québécoise de réduction des déchets (SQRD). Il regorge d’idées pour aider à réduire à la maison, à l’école, au travail, dans la cuisine, en déplacement, durant les loisirs et pendant les achats.

La saine gestion des matières résiduelles doit s’articuler d’abord et avant tout en priorisant la réduction à la source. Pas parce qu’il n’est pas important de recycler et de composter, mais parce que ce n’est plus suffisant. Par ailleurs, en cette période inflationniste où tout coûte plus cher, repenser sa consommation en priorisant la réduction peut nous permettre de réduire notre facture.

Vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter, ou visiter le site de la SQRD.

Allons-y, réduisons !

SOURCES

Recyc-Québec (2021). Caractérisation des matières résiduelles du secteur municipal 2015-2018 – Rapport final [En ligne].

https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/sites/default/files/documents/caracterisation-secteur-municipal-2015-2018.pdf Recyc-Québec (2022).

Trucs pratiques et bonnes habitudes pour intégrer le bac brun dans votre routine [En ligne]. https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/citoyens/matieres-organiques/trucs

La presse (2022). Montréal craignait les risques d’incendie [En ligne]. https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2022-09-16/centre-de-tri-de-lachine/montreal-craignait-les-risques-d-incendie.php

Semaine québécoise de réduction des déchets (2022). Accueil [En ligne]. https://sqrd.org/

Recyc-Québec (2022). Ça va où ? [En ligne] https://cavaouwebapp.recyc-quebec.gouv.qc.ca/