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De la ruelle verte à la rue verte…Il n’y a qu’un pas !

Développons nos imaginaires pour la ville de demain.

C’est le moment de déposer les projets de ruelles pour les citoyens montréalais. Á Montréal, beaucoup connaissent les différentes ruelles vertes et les différentes initiatives citoyennes pour verdir les ces petites allées de la ville.

Mais les problématiques écologiques actuelles font émerger de nouveaux concepts pour introduire le vivant dans nos sociétés. Parmi eux, la question de la nature en ville, notamment une réflexion autour du verdissement des rues et non plus uniquement des ruelles. Les projets de “rue verte”, “rue-jardin”, “rue écologique” et bien d’autres tentent de définir ce que serait la ville de demain. 

Qu’est-ce qu’une Rue Verte ?

Une rue c’est une bordée d’habitations, dans une agglomération ou une commune. Le concept de “rue verte”, peu répandu, est un espace intégré dans son environnement, qui prend la forme d’une chaussée végétalisée connectant la ville à la nature en équilibrant la présence « naturelle » et la présence « artificielle ». 

Un équilibre entre humains et nature

L’équilibre c’est la compensation, c’est une juste compensation entre deux choses normalement opposées. Alors, comment trouver un équilibre entre la ville et la nature ? 

Aménager des Rues Vertes, c’est la transformer l’espace urbain en faveur du développement de la biodiversité́. C’est intégrer des plantes, diminuer les constructions humaines et la place dédiée aux véhicules motorisés pour favoriser les mobilités douces : vélo, tramway, marche. 

Trouver un équilibre entre la ville et la nature c’est penser la ville comme un espace de développement de la nature au-delà̀ du visible : les êtres vivants le traversent et y vivent, non seulement au-dessus du sol, mais aussi en dessous et dans les airs. La rue verte peut permettre à la nature et sa biodiversité́ de se développer, tout en restant un espace fonctionnel de déplacement et de connexion au sein d’une ville. 

L’enjeu climatique : adaptation et résilience

Nos villes ne sont plus adaptées aujourd’hui aux fortes chaleurs estivales : les rues étroites et le goudron conduisent à créer des îlots de chaleur urbaine. En ville, la température peut monter jusqu’à 8 °C de plus qu’à la campagne ! Le bitume et toutes les surfaces de couleur sombre retiennent la chaleur du soleil durant le jour et la restituent durant la nuit : l’air ne peut pas se refroidir comme il le ferait normalement.

Or, planter un arbre équivaut à cinq climatiseurs qui fonctionneraient pendant 20 heures. En intégrant de la végétation, on réduit les îlots de chaleur.

Imaginer pour créer

Pour le moment, il n’existe pas de Rue Verte. Fruit d’un fantasme, elles demeurent encore dans l’imagination des écologues et des urbanistes. Fruit d’un processus, d’un développement permis par l’éducation, le langage et la culture, la pensée permet d’imaginer de nouveaux modèles et de nouveaux paradigmes. Or, cette capacité à imaginer est essentielle pour dépasser le modèle actuel et évoluer vers une société plus résiliente, et surtout repenser les relations entre humains et non humains. C’est dans ce cadre que s’insère la Rue Verte et ses imaginaires. Si l’imaginaire est possible dès lors que le réel existe, il serait donc la condition pour que les hommes et les femmes ne dépriment pas, car il permet un enchantement du monde. 

Et, si l’imagination c’est ce qui permet de donner naissance à davantage que ce qui existe déjà, alors, peut-être est-il temps de donner naissance aux Rues Vertes ?