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Le vermicompostage

Vermicompostage

Qu’est-ce que le vermicompostage ?

Il s’agit d’une forme de compostage alternative au compostage extérieur traditionnel. Cette méthode permet de transformer nos résidus alimentaires en terreau riche, le vermicompost, grâce à l’action digestive des vers. Le vermicompost est essentiellement composé des déjections produites par les vers à mesure que ceux-ci digèrent les résidus alimentaires qu’on leur donne. Les vers se nourrissent également des bactéries et des champignons qui contribuent à la décomposition des résidus alimentaires. Le compost ainsi obtenu est gorgé d’éléments nutritifs et on s’en sert principalement comme engrais pour les plantes. Il améliore également la structure du sol en augmentant son taux d’humidité et sa porosité.

Les vers de votre vermicomposteur

img_vers2L’espèce de ver principalement utilisé pour le vermicompostage se nomme Eisenia foetida. On l’appelle communément ver rouge ou ver à compost. Il est très prolifique, s’adapte bien à de nouvelles conditions et est très gourmand ! En effet, il peut consommer plus de la moitié de son poids en nourriture par jour!

Il existe plusieurs endroits où se procurer des vers à compost à Montréal. Si vous désirez démarrer un vermicomposteur performant dès le départ, vous devrez vous procurer une bonne quantité de vers (environ 250 grammes). Cependant, on peut très bien débuter avec une plus petite quantité et laisser la population augmenter.

Les vers ne sont pas seuls à décomposer la matière dans le vermicomposteur. Au fil du temps, des bactéries et d’autres microorganismes s’y installeront et viendront prêter main forte aux vers. Un véritable écosystème voué à la décomposition de vos résidus de table sera ainsi formé.

Comment ça marche?

Une fois la litière installée, les vers peuvent être ajoutés. On doit attendre quelques jours avant de les nourrir, afin qu’ils puissent s’acclimater à leur nouvel habitat. On pourra alors ajouter les résidus de table à composter. Ceux-ci devront être enfouis sous la litière et une rotation devra être effectuée de sorte que les résidus de table ne soient pas toujours enfouis au même endroit. Si on ajoute trop de résidus à la fois, les vers n’auront pas le temps d’accomplir leur travail et les odeurs et les mouches à fruit risquent de s’installer.

La règle générale est de nourrir une à trois fois par semaine. Les résidus en attente d’être composté pourront être conservés dans un contenant hermétique. Si une décomposition rapide est souhaitée, il est recommandé de hacher les résidus avant de les incorporer au vermicomposteur. Une alimentation variée assurera la bonne santé des vers, un écosystème équilibré et un vermicompost de qualité.

Quelques spécifications alimentaires

Ver et pommeCertains résidus alimentaires (par exemple : les agrumes) ont tendance avec le temps à acidifier le vermicompost et cela pourrait éventuellement nuire aux vers. Pour cette raison, il est recommandé d’ajouter régulièrement des coquilles d’œuf préalablement réduites en poudre. Celles-ci neutraliseront en partie l’acidité du compost et fourniront du calcium aux vers, un nutriment nécessaire à leur reproduction.

Bien qu’il soit préférable, mais pas obligatoire, d’utiliser des fruits et légumes biologiques dans le vermicomposteur, il faut éviter d’y placer des pelures de bananes et d’agrumes qui ne sont pas biologiques. Les pesticides utilisés sur ces fruits sont très puissants et pourraient nuire aux vers en plus de s’accumuler dans le vermicompost.

Plein de bon sens le vermicompostage!

À l’ère où les gestes écologiques comme le recyclage et l’économie d’énergie font partie du quotidien, la gestion des matières putrescibles (déchets organiques) demeure problématique auprès des Montréalais. En effet, près de 40 % des matières résiduelles produites par les habitants de la région métropolitaine sont des matières putrescibles qui s’entassent pêle-mêle dans les sites d’enfouissement. En l’absence d’oxygène, ces résidus se décomposent lentement et produisent, avec l’action de la pluie, un liquide d’écoulement chargé de polluants qui finit par contaminer la nappe phréatique. Leur décomposition entraine également la production de biogaz, un mélange de gaz à effet de serre puissants.

Une grande partie de ces résidus peuvent être récupérés et compostés afin de désengorger les sites d’enfouissement. Chacun peut faire sa part en adoptant une méthode de compostage domestique. Comme l’espace extérieur manque souvent aux citadins pour le compostage traditionnel, le vermicompostage devient une alternative très intéressante, d’autant plus que l’on peut le pratiquer été comme hiver.

En pratiquant le vermicompostage, vous faites d’une pierre deux coups : vous contribuez d’une part au détournement des matières putrescibles aux sites d’enfouissement et vous obtenez un compost nutritif pour vos plantes!