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Un jardin en permaculture

Permaculture de Ville en vert

Situons le sujet

L’agriculture conventionnelle pratiquée pour assurer la production de nos denrées alimentaires est pointée du doigt depuis plusieurs années. Et pour cause, elle est à l’origine de nombreux problèmes, tant au niveau de l’environnement que de notre propre santé. Pollution des nappes phréatiques, dégradation de la qualité de l’air, appauvrissement des sols ou encore destruction des écosystèmes  sont, entre autres,  des conséquences directes de ce modèle agricole, basé sur l’utilisation massive du pétrole,  des pesticides, des herbicides et des fertilisants.

Face à ce triste constat, il apparaît nécessaire et urgent de repenser notre modèle agricole et de développer des filières plus durables et résilientes.

La permaculture, qu’est-ce que c’est ?

Avez-vous déjà entendu parler du concept de permaculture ? C’est l’attraction de tous les media aujourd’hui, que ce soit dans les journaux, à la télévision ou sur l’internet. Mais que se cache-t-il derrière ce nouveau mode de culture tendance ?

A l’origine, le mot permaculture est tout simplement la contraction de deux mots : « culture permanente ». Ce terme a ensuite évolué dans le sens de « culture durable ». Nombreuses sont les personnes qui conçoivent aujourd’hui la permaculture comme une philosophie de vie, cherchant  à créer une harmonie entre tous les êtres vivants composant notre environnement, à savoir : les insectes, les plantes, les micro-organismes, et bien évidemment, les humains ! Chaque élément de ce système a une place bien définie et ne pourrait se substituer à un autre. La permaculture cherche à créer un espace de vie productif, mais également agréable, autonome et respectueux de la nature.

Jardin en permaculture dans le jardin communautaire d’Ahuntsic (Montréal)
Jardin en permaculture dans le jardin communautaire d’Ahuntsic (Montréal)

 

Les principes clés de la permaculture

L’observation et l’analyse

La permaculture relève d’une réflexion approfondie et pointue de l’environnement dans lequel nous vivons, car celui-ci  est unique et ne ressemble à aucun autre. Il faut donc bien l’observer et l’analyser pour le comprendre. Posez-vous les questions suivantes : quel est mon type de sol ? quelle est l’exposition de mon jardin au soleil et au vent ? y a-t-il présence d’un microclimat ?… A partir de là, faites vos propres expériences de culture. Testez et expérimentez votre terrain, il n’y a pas de science exacte, seulement des expérimentateurs audacieux !

La valorisation de la biodiversité

La permaculture cherche également à valoriser au maximum la biodiversité, indispensable au maintien de l’équilibre de tout écosystème. L’idée est donc de concevoir un environnement qui foisonne de vie, en créant des habitats pour accueillir toute cette micro faune bien utile ! Cela peut passer par le maintien de zones naturelles comme des friches, la plantation de fleurs ou encore la mise en place d’un hôtel à insectes par exemple ! De cette manière, vos plantes seront pollinisées, la matière sera recyclée et les parasites seront contrôlés. Et tout ça sans effort !

Des fleurs pour attirer les auxiliaires de culture sur le jardin communautaire d’Ahuntsic (Montréal)
Des fleurs pour attirer les auxiliaires de culture sur le jardin communautaire d’Ahuntsic (Montréal)

 

Le mimétisme de la nature

La permaculture cherche enfin à imiter la nature. Car qui serait plus à même qu’elle pour allier durabilité et autonomie ?!  L’objectif est d’arriver à faire fonctionner un système par lui-même. L’idée est donc de laisser au maximum le jardin au naturel en limitant les interventions effectuées, et donc en économisant votre propre énergie ! La permaculture, c’est un peu le jardin du paresseux !

 

Assez parler de la théorie… passons à la pratique !

 

Quelles sont les techniques de base que vous pouvez effectuer dans votre jardin ?

Ne pas travailler le sol !

C’est la technique de base en permaculture. L’idée est de laisser les êtres vivants naturellement présents dans le sol s’en charger à votre place. Les micro-organismes vont dégrader la matière en surface et les verres de terre vont la redistribuer dans les différentes couches du sol. Fini de vous casser le dos ! Elle n’est pas belle la vie ?

Ne jamais laisser le sol nu !

Pailler votre jardin. En permaculture, on aime le paillis ! Tellement d’avantages sont au rendez-vous avec cette technique ! Le paillis permet de garder une humidité constante au sol, de limiter la pousse des mauvaises herbes, de protéger le sol du soleil et du vent ou encore de stimuler l’activité naturelle du sol ! Il protège également vos fruits, limite l’érosion et le ruissellement de l’eau. Alors, convaincu par le paillis ?

Un paillis au pied des tomates pour une humidité constante du sol
Un paillis au pied des tomates pour une humidité constante du sol

 

Récupérer l’eau de pluie !

Bien gérer la précieuse ressource qu’est l’eau est capital en permaculture. Alors collectez et stockez la ! Elle va vous servir pour irriguer vos plantes, pour vos usages domestiques ou encore pour héberger davantage de biodiversité ! Pour cela, les réservoirs et les bacs de récupération de l’eau de pluie sont vos meilleurs alliés ! Placez les sous vos chenaux pour une collecte simple, rapide et efficace !

Recycler la matière, et faire son propre compost !

En permaculture, on aime le recyclage de la matière ! Alors quoi de mieux que de faire son propre compost sain et naturel ? Ainsi, fini l’achat de terreau en magasin ! Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le guide de compostage de Montréal au format pdf sur cette page.

Pratiquer l’association de plantes potagères !

Vous connaissez les Trois Sœurs ? La courge, le haricot et le maïs ! C’est l’un des exemples les plus connus d’association de plantes, traditionnellement pratiquée par les amérindiens. Au sein de ce compagnonnage, le haricot fournit de l’azote pour le maïs, le maïs sert de tuteur pour le haricot et la courge garde l’humidité au sol. C’est du gagnant-gagnant-gagnant ! Il existe bien d’autres associations, permettant par exemple de créer des microclimats ou d’éloigner les parasites. Renseignez-vous et associer vos plantes !

Bien gérer l’espace à votre disposition !

Optimiser l’espace est primordial en permaculture, de manière à cultiver l’abondance dans un espace restreint. Mais alors, quelles sont les solutions ? Cultiver en triangles plutôt qu’en rangs, semer plus densément, planifier à l’avance les successions de vos cultures ou pratiquer la culture à la verticale sont des pistes de solutions à ces problèmes d’espace.

Culture dense de laitue sur le jardin communautaire de Pierre-Lapointe (Montréal)

Enfin, être créatif !

Votre jardin est unique et reflète votre personnalité. Concevez-le à votre image, faites vos propres expériences et partagez vos résultats ! C’est de cette manière que l’on renforce nos connaissances sur le sujet ! Allez-y, lancez-vous dans l’aventure !